Une autre façon d'apprendre 

L’école du 1er, du 2e, et du 3e type... Selon bernard Collot

 

« On pourrait considérer que l’école, avec ses niveaux les plus homogènes possibles, ses rangées d’élèves, avec un maître maîtrisant emploi du temps et progressions des notions à faire acquérir, progression des “exercices” destinés à faire acquérir ces notions, avec des élèves exécutant le plus exactement possible des consignes pour obtenir des résultats parfaitement prévus, on pourrait considérer que cette école était celle du 1er type.

 

L’école du second type serait celle de l’école des méthodes dites actives. Les élèves y sont moins passifs, le maître fait appel à leur motivation, au jeu, cherche par tous les moyens à rattacher son enseignement à la réalité. Les emplois du temps y sont plus souples, la progression des notions à faire acquérir devient moins linéaire ou plus relative. On parle de plus en plus de “compétences transversales”. Mais, l’enseignant reste l’ordonnateur de la classe, le distributeur des activités. C’est lui le véritable acteur.
Les objectifs qui motivent ou permettent l’activité sont les siens, c’est-à-dire ceux de l’institution. Les évaluations vérifient si les objectifs de l’institution sont atteints de façon collective. L’arrière-pensée de l’activité reste toujours celle d’objectifs qui n’appartiennent pas aux enfants.

 

Dans l’école de 3ème type, c’est la présence des enfants dans un groupe et dans un environnement réel qui entraîne les processus d’apprentissages et la construction des langages. Ce n’est plus l’enseignant qui, par un savoir où des actions pédagogiques, déclenche les processus d’apprentissage. Le pouvoir de la construction des savoirs comme des connaissances appartient à l’environnement, au groupe (enfants, professionnels et parents) et à l’enfant. L’activité respecte les objectifs de l’enfant ou du groupe au fur et à mesure que celui-ci existe, quels que soient ces objectifs qui ne sont jamais ceux de l’institution. Celle-ci accepte que la finalité de l’école est bien de permettre la construction des personnes, des langages, des citoyens. La conception de l’école devient radicalement différente. »

 

Bernard Collot, décembre 1992, texte publié sur son blog.

 

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"Il suffit que" les enfants aient accès librement à un lieu dont l'environnement soit "le plus provocateur possible de toutes les curiosités, de tous les agirs", qu'ils aient à leur disposition des outils d'apprentissage (microscopes, livres, ordinateurs, peinture, instruments de musique, vidéo...) et "qu'ils puissent communiquer entre eux, communiquer avec d'autres, qu'ils puissent aller vers l'extérieur, que l'extérieur puisse pénétrer dans ce lieu", pour qu'ils développent "tous les langages qui vont lui être nécessaires pour comprendre et agir dans notre monde". 

 

Bernard Collot, extraits de Oui mais... Questions, réponses, Editions l'Instant Présent, 2017

 

 


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